Torca del Hoyo Madirio (G.15)

(n°3133)

Développement : 410 m
Dénivellation : -150 m

La torca del Hoyo Madirio fait partie de la longue liste des cavités s’ouvrant sur le replat parsemé de dolines et d’hoyos de Buzulucueva. Sa situation entre les réseaux du Cueto-Coventosa, de la Cayula et de la Carrera lui confère un intérêt tout particulier. Malheureusement l’étroitesse des conduits empêche de dépasser la profondeur de 150 m.

La torca se situe au sud des cabanes de Buzulucueva, en bordure nord de la grande doline (Hoyo Madirio). Le puits d'entrée s'ouvre juste en limite de la lande del Palomar et la zone lapiazée de l'Hoyo.

x : 449,134 ; y : 4790,172 ; z : 815 m (UTM - ED50 fuseau 30T)
Commune : Arredondo

entree3133

L'entrée de la torca del Hoyo Madirio

Description

Le premier puits (45 m), est étroit sur 15 m puis s'agrandit brusquement au niveau de la confluence de plusieurs petites arrivées d'eau latérales. Celles-ci se déversent dans un méandre que l'ont rejoint plus en aval après avoir effectué un petit pendule. Au bas, le conduit débouche au sommet d'une salle dont on atteint le fond par un puits incliné de 15 m. Au bas, deux options se présentent : un puits de 8 m assezlarge (Galerie des Obstinés) ou un méandre étroit que l'on atteint en contournant ce puits (Méandre des grandes Marches).

Le méandre des Grandes Marches

Le méandre, après un rétrécissement ponctuel, plonge dans le pendage en une agréable succession de ressauts et de petits puits (P.5, P.4, P.6, R.5). À -88 m la voûte s'abaisse au niveau d'une étroiture de quelques mètres qui aboutit au sommet d'un puits de 10 m suivi d'un P.5. Quelques mètres plus loin, le conduit prend de l'ampleur au niveau d'une petite salle au sol ébouleux et pentu. Au point bas, en se glissant entre de gros bloc on rejoint un méandre parcouru par un très net courant d'air aspirant. L'amont, qui longe la salle peut être remonté sur une dizaine de mètres jusqu'à des étroitures impénétrables. En aval, le méandre devient étroit et concentre tout le courant d'air. Quelques mètres plus loin, un passage plus sévère précède 2 puits de 7 et 14 m. Au bas du second, les parois se resserrent sur un méandre impénétrable qui plonge dans le pendage sur au moins 6 ou 7 m. Par contre, à ce niveau il n'y a plus aucun courant d'air. Celui-ci semble disparaître au sommet du P.14 dans un méandre impénétrable et dans une moindre mesure dans un minuscule boyau impénétrable et fossile, s'ouvrant juste avant l'étroiture.

GdesMarches

Les grandes Marches, un succession de petits puits et ressauts.

La galerie des Obstinés

Au bas du puits de 8 m cité précédemment, une courte escalade (2 m) débouche au départ d'un conduit fortement incliné, encombré de gros blocs (P.20). Le fond se pince dans une fissure légèrement aspirante. La suite s'ouvre à mi hauteur de la rampe au niveau de gros blocs qui masquent un puits de 8 m. A bas, celui-ci se poursuit par un méandre étroit qui a fait l'objet de travaux d'agrandissement pour accéder à un P.9 (octobre 2021). Au-delà, le méandre se poursuit, entrecoupé de petits crans verticaux (4 et 6 m), avant de rejoindre le méandre des Grandes Marches au début de la salle de -110 m. Le courant d'air aspirant est très marqué à l'entrée. Au départ du méandre des Grandes Marches, à -58 m, celui-ci est très peu sensible. On le retrouve de façon très marquée dans le méandre terminal après la jonction avec la galerie des Obstinés.

Obstines

La galerie des Obstinés

Niveau géologique : 3-4

Historique des explorations

Le gouffre est découvert et exploré par une équipe du CDS 92 dans les années 1990. La topographie est publiée dans Scialet (n° 24 - 1995), mais sans aucune autre indication. Le trou tombe dans l'oubli.

Le 1er août 2020, le SCD retrouve l'entrée sans savoir qu'il s'agit du G15 (Ludovic Guillot , J.N. Outhier, G. et S. Regneault, Maud Guy et Muriel Simonnot). Cependant, la présence d'un vieux spit rouillé au sommet du 1° puits laisse supposer que la cavité était déjà connue.

Ce dernier étant partiellement bouché par quelques gros blocs (vers -5 m) une désobstruction est menée le 24 octobre suivant (M. Ulises et G. Simonnot).

Un mois plus tard (13 novembre 2020) le passage est ouvert et la première verticale est descendue. Au sommet du puits suivant un autre spit confirme une exploration antérieure (P. et S. Degouve, M. Ulises, G. Simonnot). Après une courte recherche dans la biblio, le G15 est clairement identifié.

topoSGHS

La topographie du CDS 92 publiée dans Scialet en 1995.

Le 17 novembre suivant, le méandre des Grandes Marches est entièrement revu et topographié jusqu'à -143 m. Le courant d'air est perdu dans la zone terminale, au sommet du P.14 (P. et S. Degouve, M. Ulises, G. Simonnot).

Le 22 octobre 2021, la branche des Obstinés est explorée jusqu'à une étroiture à -88 m (C. Clary, P. Degouve, L. Garnier, B. Pernot).

Le lendemain, l'étroiture est agrandie et franchie et après la descente de 3 petits puits, la jonction avec les Grandes Marches est réalisée (C. Clary, A. Lorentz, D. Vidal).

Bibliographie

- CHENOUARD, Eric (1995) : Sima de las Hormigas, CDS 92 : camp d' Espagne 93 (Ramales). - Scialet, n°24 : 119-124 (1 topo, 9 coupes)

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